Bien que l’on nous répète que l’avenir appartient aux voitures électriques et que, dans moins de 11 ans (du moins en Europe), elles seront les maîtres quasi absolus des rues, des routes et des autoroutes, la vérité est que cette nouvelle technologie se heurte encore à une certaine résistance de la part des consommateurs.
De nombreux utilisateurs continuent d’opter pour des voitures à moteur à essence ou diesel, malgré la multiplication des restrictions de circulation de ces véhicules dans les grandes villes, et l’imposition de taxes et de redevances pour décourager les acheteurs. Et ce, alors que des incitations gouvernementales sont mises en place pour encourager l’achat de voitures à zéro émission.
Malgré les efforts des gouvernements et des grandes marques automobiles, les ventes de voitures électriques ont stagné, voire diminué dans certains pays, par rapport au rythme des années précédentes. Dans la pratique, cela a conduit les grandes marques à prendre des mesures radicales pour changer cette situation, telles que des remises plus importantes et des réductions de prix pouvant aller jusqu’à 10 000 euros pour relancer les ventes.
Le prix, principal obstacle
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Le principal problème auquel sont confrontées les voitures électriques est leur prix élevé qui, même avec des avantages tels que le plan gouvernemental et les déductions fiscales, reste supérieur à celui des voitures conventionnelles fonctionnant au diesel et à l’essence, ou à celui des hybrides, qui combinent les deux technologies. En termes de prix, elles ne sont dépassées que par les voitures utilisant des piles à combustible à hydrogène.
À cela s’ajoutent les limites du ravitaillement en dehors des grandes villes. Bien que de nombreux efforts et investissements soient consentis pour créer un réseau de recharge généralisé pour les voitures électriques, le chemin à parcourir est encore long. À cela s’ajoute le temps de recharge des voitures électriques, encore trop lent par rapport au ravitaillement en carburants conventionnels.
Une mesure drastique pour relancer les ventes
Le moyen trouvé par certaines grandes marques pour inverser cette situation a été de baisser drastiquement les prix de leurs modèles haut de gamme, avec des remises pouvant aller jusqu’à 10 000 euros dans certains cas. À cela s’ajoutent les remises et les déductions de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, qui peuvent atteindre jusqu’à 3 000 euros.
Une autre raison de la légère baisse des prix des voitures électriques peut être directement liée à la présence croissante de voitures électriques de marques chinoises, dont les prix sont plus compétitifs que ceux des marques européennes, et même de Tesla. Cette dernière marque a été dépassée pour la première fois dans les ventes mondiales l’année dernière par la société chinoise BYD.
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Autres raisons expliquant la lenteur de la progression des voitures électriques
Les coûts des voitures électriques devraient baisser à mesure que la technologie s’impose et que les investissements dans les grandes chaînes de montage portent leurs fruits. Des progrès significatifs sont également réalisés dans le développement de batteries ayant une plus grande capacité de charge et donc une plus grande autonomie. Des améliorations sont également apportées aux systèmes de charge rapide afin de réduire le temps que les voitures doivent passer dans les stations-service.
En ce qui concerne les stations de recharge, les États et les grandes marques continuent d’investir dans l’expansion des réseaux de recharge. En France, il y avait 100 000 points de charge publics au début de 2023, qui était déjà l’objectif pour 2020.
Enfin, un autre aspect qui freine l’achat de voitures électriques est précisément l’un de leurs avantages : les progrès rapides de cette technologie font que les nouveaux modèles de voitures se déprécient de 47,1 % en l’espace de trois ans, contrairement aux voitures conventionnelles, qui se déprécient de 28 % au cours de la même période. Il ne faut toutefois pas perdre de vue qu’à partir de 2035, les routes européennes seront dominées par les voitures électriques, d’où l’intérêt d’investir dans ces dernières.